‘alarme a été soulevée en France, mais peut être d’intérêt pour les médecins de tous le monde. Une partie des 10 000 médecins de l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) est dans une « situation à risque » face aux conflits d’intérêts qui existent entre le corps médical et les industriels du médicament, estime le rapport rédigé à l’intention de l’établissement public. Pour éviter que les professionnels se placent, «de plein gré ou malgré eux» dans de telles situations,les auteurs souhaitent modifier des pratique. Les activités annexes, les congrès, les visiteurs médicaux et les fonds destinés aux essais cliniques sont notamment dans leur collimateur. Le rapport écarte toute tentative d’isolement des hôpitaux vis-à-vis de l’industrie, qui serait un obstacle à leur mission primaire: «contribuer au progrès médical, à sa diffusion et à sa mise à disposition du plus grand nombre». «Un centre hospitalo-universitaire (CHU) a une triple mission: le soin, l’enseignement et la recherche», peut on encore lire. Chacune d’entre elles est une cible potentielle pour des conflits d’intérêts. Les propositions du rapport insistent sur trois points généraux”. Ce cumul doit être plus strictement encadré. Le rapport stipule que le temps consacré, la rémunération et la nature des prestations effectuées doivent être compatibles avec l’exercice hospitalier et les intérêts de l’AP-HP. Plus précisément, ces activités externes doivent recevoir une autorisation de l’université, qui en définira la nature.