Les Français signent, les Britanniques s’enfuient et les Italiens regardent… Tout le monde est impliqué dans le sujet des roulements des médecins. Dans les derniers jours, la direction générale de l’AP-HP (Assistance publique – Hôpitaux de Paris) et la CFDT (Confédération française démocratique du travail) ont signé un accord concernant l’organisation et le temps de travail. L’amélioration de la prise en charge des patients, la préservation des conditions de travail des personnels médicaux et l’amélioration de la performance économiques sont les objectifs à atteindre. L’accord s’appliquera à compter du 1er janvier 2016 et un comité de suivi évaluera régulièrement sa mise en place. Il pourra faire, si nécessaire, des propositions d’évolution à soumettre aux instances.
Malheureusement, la situation est différente en Italie: la confrontation entre les représentantes du Gouvernement et les syndicats des médecins directeurs qui a eu lieu la semaine passée dans la siège de l’Aran (l’Agence qui représente les Administrations Publiques aux négociations) n’a pas produit des résultats. La modalité d’application de la directive européenne sur les roulements massacrants est une question encore ouverte.
Au Royaume-Uni, des milliers de médecins sont sur le pied de guerre et leur volonté de laisser le Système de Santé nationale est forte à cause des modifications contractuelles proposées par le Gouvernement conservateur de Cameron. Depuis que le Ministre de la Santé, Jeremy Hunt, a annoncé une réorganisation radicale des temps de travail, le Conseil Général Britannique des Médecins (General Medical Council) a registré plus de cinq mille demandes de transfert à l’étrangère. Les destinations les plus demandées sont l’Australie, le Canada et Dubai.